Nicolas Vidal

My essentials for Stereographics © Nicolas Vidal
Personnalité multiple et complexe, Nicolas Vidal n’est pas seulement le Pop Boy en pull rose sous les traits duquel il se présente dans son dernier clip. Ce dandy au cheveux gris, ami fidèle et d’une grande délicatesse faisant toujours mine de traverser la vie avec légèreté, est aussi un bosseur effréné qui noie ses angoisses dans une créativité foisonnante, militante et de plus en plus affirmée au fil des projets. Citadin invétéré, voyageur infatigable, avide de rencontres, d’échanges, de sensations, de sons et d’images, il raconte les grandes villes qu’il a parcourues pour des magazines. Préférant toujours parler des autres que de lui-même, il monte un webzine, « Faces », qui en quelques numéros à l’esthétique pointue s’impose en douceur, comme ayant toujours fait partie du paysage. Et puis il y a la musique bien sûr, il y a l’écriture sous toutes ses formes, pour lui et pour d’autres artistes. La première fois que j’ai rencontré Nicolas, il était sur scène dans un café concert du 10ème arrondissement. C’était il y a longtemps, avant les « Ecchymoses », avant les « Nuits Sereines ». Aujourd’hui, s’il devait se résumer à l’un de ses essentiels, s’il fallait choisir « l’essentiel des essentiels de Nicolas », je choisirais le sablier. Parce-­que le temps passe, sans aucun doute, pour nous tous, mais que lui ne le laisse pas filer en vain et qu’il nous entraine dans son sillage avec panache et bienveillance.” — Constance Petrelli

LES ESSENTIELS DE NICOLAS VIDAL

Dis moi ce(ux) que tu aimes, je te dirai qui tu es. J’ai toujours été persuadé que les goûts culturels des gens étaient en grande partie ce qui les définissaient, et surtout ce qui les distinguaient. Adolescent – et même encore aujourd’hui – je voulais tout connaître et tout savoir en matière de musique et de cinéma, de photographie et de littérature. Ce qui fait que je retenais toujours plus la filmographie des actrices que les formules de mathématiques. Du coup, les objets que j’ai sélectionnés sont avant tout culturels, absolument superficiels, mais forcément essentiels…

Un portrait de Béatrice Dalle par ChristIsDevil. Béatrice Dalle est mon idole depuis l’adolescence. J’aime son parcours, ses choix de films, sa personnalité Et j’adore ce portrait réalisé par ChristIsDevil qui est un ami très proche dont j’adore les dessins.

Un film de François Ozon et un de Pedro Almodovar, pour leur audace et leur classicisme, leur humour grinçant et quelques extravagances camp. Et particulièrement ces deux films là, dérangeants et sensibles.

Un livre de Peter De Potter. J’adore son esthétique, ses collages, la frontalité de ses images. Et puis c’est un artiste du présent qui met plutôt en avant son travail sur le net que dans des galeries. Je trouve son travail excitant, au sens sexuel, et en même temps très serein et très simple.

Un sablier, offert par mon mec. Je suis obsédé par le temps qui passe, le fait de vieillir et de ne pas avoir assez de temps pour créer tout ce que j’ai envie. C’est un thème récurrent dans mes chansons.

« La laisse » de Françoise Sagan et « La ligne de beauté » d’Allan Hollinghurst sont mes deux romans préférés, et mes deux auteurs préférés. J’aime leur attention aux détails sentimentaux. On ressent le moindre bruissement de cœur dans leurs romans.

Un polaroïd de mon mec et moi.

Des cassettes audio des années 80, j’étais fan – je le suis toujours – des actrices qui chantent et de Prince. Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis et Isabelle Adjani sont toujours mes voix préférées.

Mon ordinateur et ses autocollants. L’objet essentiel pour enregistrer ma musique, rédiger mon webzine Faces, retoucher mes photos, et regarder des séries sur Netflix.

Une photo de Sébastien Navosad. J’aime son regard sur les choses, l’utilisation de la couleur dans ses photos, ses lignes pures. C’est lui qui fait quasiment tous mes visuels et mes photos. Et c’est un super ami.

Mon Dolly Pocket, et les phrases hilarantes de la plus grande songwriteuse américaine.

Un Elvis playmobil offert par Sébastien, que je garde sous cloche sur mes étagères.

Un magazine de mode. J’adore les magazines, et je trouve que les magazines anglais sont les plus créatifs, les plus pointus. Et puis Scarlett Johansson quoi.

Un vinyle de Diana Ross et Marvin Gaye. C’est le disque de l’ile déserte pour moi. Ce n’est pas le meilleur disque du monde, mais j’aime tout dans ce grand disque pop au sens large. Je l’ai trouvé à Camden, c’est un pressage d’origine. J’ai exulté de joie en le trouvant dans un bac de trucs nuls, alors qu’en rentrant à Paris, je me suis aperçu qu’il avait été réedité.

Mon Iphone et son casque, pour écouter mes playlists à l’extérieur. J’en fais tout le temps, c’est une manie.

Des cartes postales de Mickey Rourke. Allez savoir pourquoi, je ne peux pas m’en séparer. Comme un vestige d’adolescence qui s’accroche. Je l’ai tellement adoré ! Le premier titre de mon premier album porte d’ailleurs son nom.

Mon minilogue, mon synthé de scène et de recherche, mon « partner in crime » musical.

Nicolas Vidal
Avril 2018

Plus d’informations sur Nicolas Vidal
facebook.com/nicolas.vidal
www.faceszine.com

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