Chan Masson

My essentials for Stereographics © Chan Masson
C’est un bout de liberté, incrusté dans un badge ou filant le large de l’océan. Chan est insaisissable – elle se balade. Pas vaniteuse, elle se fiche qu’on lui cire les pompes. En amatrice de thé, elle a retenu la pensée de Okakura Kakuzō : ” Le thé n’a ni l’arrogance du vin ni l’affection du café – et encore moins l’innocence minaudière du cacao.” Pas un brin mélancolique ni franchement concernée par la neurasthénie – elle incarne une certaine énergie. Punk et fidèle en amitié, elle fuit les autoroutes de la pensée et celles du soleil. Son regard se porte plutôt vers les fougères détrempées du Pays de Galles ou de la Bretagne. Grand amoureuse de la musique, elle ne lâche jamais cette passion et la tient ferme par la main. Chan sabote l’ennui et aime bien la danse. Intense, elle exige de la vie la même chose du thé : éviter le tiède. — Lyonel Sasso

LES ESSENTIELS DE CHAN MASSON

Mes essentiels gravitent autour de la musique et des livres, du thé et de la mer, selon une orbite bordélique et fusionnelle.

Je lis à haute dose depuis que je sais lire, toujours deux livres en même temps, l’un de jour posé sur le canapé, l’autre de nuit posé à côté du lit – j’aime lire allongée. Je ne pars jamais sans bouquins dans mon sac. Je ne m’endors jamais, quelle que soit l’heure, sans avoir lu au moins quelques pages.

Je suis tombée dans la musique depuis les 80s en Grande Bretagne et les années n’ont pas émoussé mon plaisir. Je ne suis pas nostalgique d’une époque, j’écoute bien sûr toujours mes vieux disques mais je découvre aussi beaucoup de jeunes groupes qui me surprennent, me font décoller et me donnent envie de continuer. Je ne suis pas collectionneuse, je prête volontiers disques et livres, je n’ai pas une vocation de gardienne de musée.

L’asso dont je fais partie, Sabotage, organise des concerts à Dijon. J’héberge les groupes, occasion de belles rencontres qui perdurent, d’échanges passionnés et de soirées prolongées. La musique est un lien intergénérationnel et ignore superbement les frontières.

Qui dit musique dit badges. Je fais des badges depuis quelques années, ce mini support qu’on perd, qu’on retrouve dans une poche, qu’on offre. Les groupes qui passent à la maison dessinent leurs propres modèles et veulent absolument tester la machine. “Oh my god, it works!”. J’aime l’idée que mes badges se baladent à Londres, New York, Wellington ou sur l’île d’Eigg.

La mer est indispensable à mon équilibre. Quand je dis la mer, c’est principalement en Bretagne et au Pays de Galles, je n’ai pas d’affinités avec les palmiers et les cieux trop bleus. J’habite si loin dans les terres, les retrouvailles maritimes sont d’autant plus attendues et jouissives.

Et je ne pourrais vivre sans thé because tea is a warm caress.

Voilà mes essentiels, dans le désordre qui est aussi un essentiel.
Livres, musique, badges, Bretagne, Pays de Galles, tout est arrimé autour des amitiés qui se nouent au fil des années.

« On a thousand islands in the sea
I see a thousand people just like me »


Chan Masson
Juillet 2016

Plus d’informations sur Chan Masson
www.facebook.com/hautlesbadges
www.sabotage-dijon.com

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