Jarvis Platini

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LES ESSENTIELS DE JARVIS PLATIINI

“L’ essentiel, c’est le reste moins l’intime…
C’est une mémoire précaire, changeante, limitée, pleine de brouillons déjà morts et de projets en sursis…
Un contenu invisible aux autres, l’essentiel c’est l’opacité lumineuse d’une chanson non encore écrite, les mots dissimulés et  calamiteux d’un roman sur l’évidence…
Mon essentiel, c’est tout ce qui cherche à sortir de moi, tout ce qui en sort, tout ce que je parviens à en maîtriser, tout ce que j’abandonne après l’avoir chéri …
Mon essentiel n’est pas l’amour des miens – qui est mon essence intouchable – l’essentiel c’est juste ce qui me brûle, ce qui me mord, ce que je tue après l’avoir désiré, créé, poli, puis oublié, tout ce qui me pousse à profiter de la valeur fluctuante de l’existence, sans jamais aucune obligation de résultat”.


Jarvis Platini
Mai 2016

Plus d’informations sur Jarvis Platini
soundcloud.com/jarvis-platini

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Take A Look At Me Now…

Subtile manoeuvre pour opération marketing en quête de visibilité ou simple démarche artistique d’un artiste qui assume son âge ? “Take a Look At Me Now” est au départ, une simple opération de réédition des albums solos de Phil Collins, remastérisés et enrichis de titres bonus pour cette occasion.
Pour dépasser cette approche classique, Phil Collins a souhaité apporter une touche plus personnelle pour ces rééditions, en récréant le plus fidèlement possible, les pochettes d’époque (très largement des portraits de lui) mais avec son visage d’aujourd’hui.

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L’idée semble évidente et facile à première vue, mais en y réfléchissant, on imagine alors la difficulté du projet pour recréer les conditions originales du shooting
: la pose de Collins lui-même, l’expression de son visage, son regard mais aussi les conditions techniques du studio (sources de lumière, type d’éclairage, traitement du tirage) voir la nature même des appareils et des pellicules utilisés par les photographes à l’époque (très certainement de nature argentique).

Le projet a d’abord nécessité une analyse technique minutieuse de chaque prise de vue originale. Ensuite, une équipe dédiée (directeur artistique, photographe et retoucheur) a recréé en studio les conditions techniques du shooting initial pour chaque pochette. Les directives artistiques sont d’utiliser au minimum les possibilités techniques de la retouche (le projet aurait alors pu être considéré comme une simple performance de retouche) et de s’approcher au plus près de l’image originale lors de la prise de vue.

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Pour cela, une collaboration étroite s’est installé entre Phil Collins lui même, le photographe qui a dirigé le shooting et le studio digital (pour l’occasion directement relié à l’appareil photo).
Pour garder une certaine “fraîcheur”, l’équipe décide que le choix de la photo se fera au jugé, et donc quasiment en instantané lors de la prise de vue. On retient donc l’image la plus proche de la pochette originale et qui necéssite le minimum de retouche. La typgraphie utilisée et la mise en page de la pochette originale sont respectées.
La pochette est ré-éditée.

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Prenez le temps de regarder la pochette originale et la pochette de la réédition, et vous mesurerez le travail accompli, qui d’un coup d’oeil rapide aurait pu vous sembler un simple pastiche, voir passer totalement inaperçu !

 


Pour plus d’informations : philcollins.com

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Être là…

Soirées Walden, 14 Mai 2016
La Manufacture Chanson / Paris

Les soirées Walden sont des rencontres musicales sur le principe d’une double affiche. Elles sont organisées par le chanteur et compositeur Florent Nesles, qui partage chaque soir la scène avec un invité différent.

L’invité de ce soir est Naim Amor, chanteur et compositeur français, qui vit à Tucson (Arizona), depuis 20 ans.

Accompagné de sa guitare, Naim nous balade dans les grands espaces américains, tels des Tumbleweed virevoltants dans le souffle de son inspiration. Ses chansons, chantées en français ou en anglais, sont entrecoupées de morceaux instrumentaux qui sont autant de bandes-son de films imaginaires.

Un moment rare.

Naïm Amor est en tournée française du 14 au 30 mai 2016.
Une belle occasion de le voir. Soyez là.

14.05 • Paris (ACP La Manufacture Chanson) + Nesles
17.05 • Saint-Lô (Hôpital Mémorial France-USA) + Lewis Evans
18.05 • Nantes (Jardin des Plantes) – 16H00
19.05 • Bordeaux (Concert en appartement)
20.05 • Toulouse (Le Bol Rouge)
21.05 • Rodez (Musée Fenaille) + Saåad
22.05 • Albi (Maison d’hôtes Les Platanes)
24.05 • Lyon (Le Bal des Fringants) + Riegler Girl & The RG’s
25.05 • Saint-Étienne (Le Remue-Méninges)
27.05 • Lausanne (La Datcha)
28.05 • Dijon (La Maison Perrichet) + Alexi Ponçot
30.05 • Paris (Le Pop In)

Plus d’informations:
www.naimamor.com
www.naimamor.bandcamp.com
Interview Pop, Cultures et Cie

Photographie Naim Amor © tucsonpeoplelife.com

 

Gardez tout (moi je garde Joseph Fisher)

Joseph Fisher EP "Premières Prises" (2014) / Photographie © Pascal Blua

En seulement quelques chansons, Antoine, (enfin Joseph), est devenu mon chanteur français préféré.

Ben ouais.

Je dois bien l’admettre, tant ces chansons fragiles, ces mots justes font désormais partie de ma vie depuis quelques mois.

Elles m’accompagnent partout.
Chez moi, en voyage et même en vacances.

Parce que ces chansons parlent simplement de la vie qu’on aime, comme dirait Silvain Vanot.

Joseph comme le charpentier.
Fisher comme le pêcheur.
Antoine pour de vrai.

Gardez tout, moi je garde Joseph Fisher.


Pascal BLUA

A écouter ici :
EP Premières Prises (2014)

Plus d’informations sur Joseph Fisher
leblogdejosephfisher.tumblr.com
www.facebook.com/fisjos

Christophe Corneau

My essentials for Stereographics © Christophe Corneau

LES ESSENTIELS DE CHRISTOPHE CORNEAU

De l’enfance, il y a le souvenir de chansons entendues à la maison, Aznavour, Bécaud, Brel, Dassin puis les années collège au cours desquelles je commence à m’intéresser à ce qui passe à la radio mais le réel déclic a lieu en camp d’ados en 1978 en Corse où je sympathise avec un petit parisien qui est venu avec des cassettes de groupes dont j’ignore l’existence. Parmi ces groupes, il y a The Clash. Je rentrais chez moi avec le premier album sous le bras, acheté avec mon argent de poche chez un disquaire à Ajaccio.
Je ne cesserai alors de décortiquer l’actualité musicale à la recherche de nouvelles trouvailles dans la presse de l’époque Rock’n’Folk, Best puis un peu plus tard Les Inrockuptibles dont j’attendais la sortie avec impatience et auxquels je dois une partie de ma discothèque.

Cette passion qui m’anime encore et toujours aujourd’hui m’a permis de faire de belles rencontres et de construire des liens d’amitié durables avec certaines d’entre elles. Rien d’étonnant donc si cette sélection tourne beaucoup autour de la musique.

 1/ Sparklehorse : Vivadixiesubmarinetransmissionplot
J’ai acheté ce disque sur le conseil avisé d’un ami et l’en remercie encore aujourd’hui.
Je me souviens parfaitement de la première écoute. Dès les premières notes de “Homecoming Queen”, j’ai été envoûté par l’univers intime et mélancolique si particulier de Mark Linkous compositeur / bricoleur, multi-instrumentiste de talent, qui livre sur ce premier album pas moins de 16 titres, qui alternent entre ballades magnifiques et morceaux plus rock.
Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ! Le reste de son œuvre est tout aussi recommandable et m’accompagne régulièrement. J’ai eu la chance de le voir sur scène à Paris en 1996, à l’époque où il était en fauteuil roulant. Un souvenir inoubliable. RIP Mister Linkous.

2/ Charles Mingus
Reconnu comme l’un des plus grands jazzmen du XX siècle, c’est avec ce “Live in Europe” acheté au début des 90’s que j’ai découvert cet immense contrebassiste et compositeur. J’ai depuis amassé une petite trentaine de vinyles et CD.
Je recommande la lecture de son autobiographie ”Moins qu’un chien”, qui permet de mieux connaître et comprendre ce personnage passionnant, écorché vif et engagé.

3/ Le jardin potager
C’est un peu par hasard, s’il y a plusieurs années au sein d’une association de mon village, je me suis retrouvé à cultiver une parcelle de 300m2. Vrai lieu d’échanges intergénérationnels (on apprend souvent des anciens) et de partages.
Le compost, la rotation des cultures, le calendrier lunaire et l’utilisation de la Grelinette n’ont plus de secret pour moi. C’est surtout un vrai plaisir de cuisiner, manger et partager ce que l’on a planté et cultivé de façon raisonnée et bio.
TOUS AU JARDIN POTAGER !!!!

4/ Adidas, modèle Samba
Je suis assez difficile pour me chausser et quand je trouve un modèle qui me plaît, j’y suis fidèle.
Pour les baskets c’est La Samba !

5/ Serge Clerc
J’ai découvert les dessins de Serge Clerc dans Rock’n’folk à la toute fin des 70’s.
Il a beaucoup dessiné autour de la musique dans diverses publications, dont Métal hurlant et le NME. Plusieurs jolies pochettes de disques sont également à noter (Cramps, Comateens, Bijou, Joe Jackson, Fleshtones etc.) que je possède pour la plupart. Cette intégrale dédiée au Rock rassemble l’ensemble de ces travaux. Cet immense dessinateur a également publié nombre de bandes dessinées dont les aventures de Phil Perfect que je conseille.

6/ iPod Classic
Je dois bien l’avouer, nous sommes Apple addict à la maison. Mon iPod Classic ne me quitte jamais. Je l’écoute partout, dans les transports et au bureau. Véritable petite merveille qui me permet de me balader avec une partie de ma discothèque dans la poche.

7/ Objets Vintage
L’oncle de mon épouse, qui est malheureusement parti, était un brocanteur érudit. Il m’a donné le goût des objets anciens, et a éclairé et nourri ma curiosité. J’ai une affection particulière pour ces objets chinés sur les vide-greniers, pour certains avec lui. Ils sont là, posés sur une étagère et me rappellent de beaux souvenirs.
– Un vaisseau spatial de 1973 d’origine tchécoslovaque encore en état de marche avec sa boîte.
– Un briquet de bureau paquebot du milieu des 70’s.
– Ce drôle d’Esquimau en céramique et fil de fer des 60’s, production des potiers d’Accolay.

8/ Jacques Tati : Mon oncle
J’aime tout Tati, depuis ses courts-métrages jusqu’à Parade. L’humour, la poésie, mais aussi la modernité dépeinte et moquée dans mon oncle, en font un chef d’œuvre que je ne me lasse jamais de revoir.

9/ XTC : Skylarking
J’ai acheté pratiquement tout ce que XTC a enregistré, parfois en double avec les rééditions en CD qui contiennent des titres bonus. Pierre angulaire sans l’ombre d’un doute de la discographie du groupe de Swindon, Andy Partridge et Colin Moulding sont sur “Skylarking” au sommet de leur art. Il convient d’y ajouter la merveilleuse face B du single “Grass” tiré de l’album, Dear God.
Voilà bien un groupe que je regrette de ne pas avoir vu sur scène, si ce n’est à la télé dans l’émission Chorus en 1979.

10/ The Clash : London Calling
Comme évoqué plus haut, c’est ce groupe qui m’a donné l’envie de m’intéresser à la musique.
Il y a d’abord cette pochette culte qui fait référence à Elvis Presley où l’on voit Paul Simonon fracasser sa basse avec à l’intérieur ces textes appris par cœur, à force de les lire et relire et les photos du groupe en tournée que j’examinais avec envie et intérêt. Mais c’est surtout musicalement que ce troisième disque est important. Le groupe ouvre sa musique à des univers aussi variés que le reggae, le ska, la pop ou le rockabilly ; le résultat est une réussite totale, d’un bout à l’autre de ce double album.
L’urgence, l’énergie de ces chansons n’ont pas pris une ride. REVOLUTION ROCK !

11/ The Pale Fountains : Pacific Street
Michael Head, compositeur de génie signe avec ce premier album un classique Pop. Comment ne pas tomber sous le charme de ces compositions aux mélodies imparables, arrangées de façon majestueuse et de cette trompette qui virevolte tout du long.
Je dois également aux Pale Fountains de m’avoir fait découvrir Love, lors de leur concert à l’Eldorado en 1985 où ils jouèrent “A House Is Not a Motel” ce soir-là. Je suis depuis, avec toujours autant d’intérêt, les différents projets du bonhomme, Shack, Mick Head & the Strands ou Mick Head & the Red Elastic Band.
Voulant partager à tout prix ce petit bijou, je l’ai offert à plusieurs amis pour leur anniversaire à l’époque.

12/  Pillows and Prayers : Cherry Red (1982-1983)
Véritable petite mine d’or que cette compilation éditée par Cherry Red Records au début des années 80, grâce à laquelle j’ai fait plein de belles découvertes musicales. Five or six, The Monochrome Set, Felt, Eyeless in Gaza, Joe Crow et la galaxie EBTG (Marine Girls – Ben Watt – Tracey Thorn). J’ai dû en faire des allers et retours chez New rose et/ou aux puces de Saint-Ouen pour dénicher leurs disques.

13/ Mes enfants
Selfie au pied de la Giralda à Séville qui trône sur mon bureau.

La composition graphique est de Corentin COR.


Christophe Corneau
Mai 2016

Plus d’informations sur Christophe Corneau
https://www.facebook.com/christophe.corneau

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Y. Monerie

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LES ESSENTIELS DE Y. MONERIE

1. La musique avant tout : une des pochettes qui me font les plus regretter le vinyl et les années 70-80. Purement esthétique.
2. Narcisse et Goldmund : hésiter entre la rigueur et l’appel de la création. Toujours.
3. … et l’appel du dehors. Aussi souvent que possible.
4. Dans la poche, en permanence : un médiator, un Ganesh – le trublion – pour la vigilance.
5. Le travail du bois, comme un contact charnel et l’idée d’un métier qui aurait pu être manuel.
6. Le surf et la beauté sauvage des vagues. Les landes, au moins une fois par an. Le bruit sourd d’un glissando en apesanteur.
7. Drift, The Apartments : l’album que j’ai probablement le plus écouté avec The Fugitive Kind des Swans Way, Baby, The Stars Shine Bright des Everything But the Girl et Pacific Street des Pale Fountains. L’album du retour et de la solitude. Mon album préféré de The Apartments reste All You Wanted – un trajet Montpellier/Genève pour l’acheter en Vinyl (une autre époque !) – mais Drift m’a suivi si longtemps…
8. Le chapeau de mon grand père : une idée de la famille et une pensée pour mon épouse.
9. Les amis, les apéros entre amis et l’essuie-main à l’espagnole qui va avec.
10. Une matrice de police en plomb pour une longue tradition familiale autour de l’imprimerie, la typographie, le journalisme.
11. Mon outil de travail quotidien.
12. Une belle chimère : mi-faire-part de bonne année (l’annonce d’un renouveau), mi-renouveau (l’annonce de quelques bonnes années). Et surtout de belles rencontres.
13. (hors cadre) Photo de mon mariage.


Y. Monerie
Avril 2016

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Jeff O’Toole

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LES ESSENTIELS DE JEFF O’TOOLE

1. Mephisto Shoes. These French 1960s walking shoes are so comfortable, I think I’m addicted to them too. Well I don’t wear trainers any more so I reckon I’m OK to have a few pairs of these. They last for years and I’ve had three pairs repaired back at the factory.

2. Gig prints. Another addiction, I have so many of these rolled up awaiting framing. I must get around to it. I wasn’t actually at this gig which is a bit of a cheat but it was drawn by a friend of a friend so I think that makes it OK.

3. Beer. Beer in cans, they look great, so bright and vibrant. Screaming, “drink me”.

4. Jazzy socks. These are my favourites and are from Tuk Tuk. Really good value too.

5. Gig tickets. Wherever possible I like to have a physical gig ticket. Bespoke gig tickets like these for Sounds From the Other City in Salford are very rare indeed and should be treasured. By treasured I mean stuffed in a shoe box with all of the others.

6. Claremont 56 record middle. I’m blessed to be able to play records in public. I wouldn’t say I’m a DJ as such as I just play records, one after another. This is lovely, a laser cut record middle. It did come in a little bag too but I lost that.

7. Records. Oh I love a record, I can’t stop buying them. I do really love the simplicity of the cover of this one. I love The Cult too.

8. Manchester Modernist Society Badges. I’m a big fan of Modernist architecture and The Society help open my mind. The beautiful badges help keep me a member.

9. Man bag. This Filson has been my trustee companion for years, they’re quite expensive but definitely worth the money.

10. Elephants. Not sure why but I really love elephants, there’s wooden ones all over the house. This one was from when I was sent to Chennai with work.

11. Jeans. Got to be Edwin and got to be raw denim. This pair are a fantastic rainbow selvedge pair that Liam from Deadstock General Store is keeping in service with his fantastic repairs.

12. Books. I’ve always got my nose in one, I’ll read anything. This one is the most recent I’ve read, Slade House by David Mitchell.

13. Kylie. My long suffering wife, Noelle, has to buy me a Kylie calendar every year. She has been relegated to the downstairs loo from the kitchen recently though (Kylie, not Noelle!). I think the world will probably end the day I don’t get a Kyle calendar for Christmas.

14. Magazines. I still love music magazines. I love reading about bands/albums I haven’t heard, imagining what they sound like. I buy a lot of music on the strength of reviews. I like the anticipation especially when music is now so instantly accessible.


Jeff O’Toole
April 2016

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twitter.com/Jeff

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Loïc Berenguier

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LES ESSENTIELS DE LOÏC BERENGUIER

Amateur de musique sans jamais en avoir pratiqué, ma vie tourne et a beaucoup tourné autour d’elle. Entre albums incontournables et concerts mythiques, impossible de mettre mes essentiels musicaux tant ils sont nombreux.

First of All : au centre, la Famille.

Des Vinyles et des CD : une fois encore pas vraiment d’essentiels tant ma consommation est gargantuesque, une folle envie de découverte mais aussi une fidélité à certains sons : la basse des Cure, les guitares de l’indie pop made in UK des Smiths à Blur, les synthés de Depeche Mode ou de New Order, les voix féminines de Bjork à PJ Harvey en passant par The Sundays, les amis de 49 Swimming Pools ou Autour de Lucie, les mix de DJ Shadow, la brutalité d’un Trent Reznor, les univers de Joy Division ou des Cocteau Twins.

Des places de concerts et des Pass festival : Ma culture musicale c’est beaucoup construite dans les concerts, des découvertes, des confirmations mais aussi quelques déceptions, avec une tendresse particulière aux Black Session de Bernard Lenoir ou au Festival des Inrocks qui m’ont beaucoup « ouvert  les oreilles ».

Un éco cup ASSE, car c’est l’ustensile le plus important en festival et que je suis stéphanois et donc lié pour toujours à mon club de foot de cœur l’ASSE.

Quelques Vedett, ma « pills » préféré, car je suis arrivé il y a plus de 10 ans dans le Nord et que je m’y sens bien, j’en ai adopté les us et coutumes. Une belle région à la situation géographique idéale me concernant car à un jet de pierre de Bruxelles, Londres et Paris mais surtout qui m’a accueilli à bras ouverts.

Un Ipod car mon écoute de la musique a aussi changé… et même si j’ai toujours besoin d’un support le Vinyle ou le CD, encore une fois pour sa pochette mais aussi ses crédits, j’aime avoir du son avec moi.

Mon smartphone, car connecté en permanence, pour la famille, les amis, les infos, pour le boulot, … pour avoir l’impression de ne rien manquer.

Quelques magazines, anciens fanzines, les Inrocks (idéalement version mensuelle), Magic ! , New Comer, car je fais partie de la génération qui lisait, qui écoutait la radio et qui scrutait les notes des pochettes d’albums pour découvrir les filiations, les ramifications… La génération « single club », Rough Trade rue de Charonne, celle de l’avant internet. (J’aurais dû ajouter un NME et un Melody Maker). Magic Mushroom et les Inrockuptibles plus spécifiquement pour les rencontres, l’international indie pop, les passionnés, les moments vécus… Manu, JD, Christophe, Philippe,…

Et des livres : Photos, Street Art, Paysage car j’ai toujours pensé la culture comme un tout. Sensible à l’esthétisme qui véhicule autant d’émotion que la musique, avec un attrait particulier pour la photo noir et blanc et un intérêt pour le graphisme et les logos.

Quelques marottes : les labels 4AD, Sarah Records et Mute pour l’ensemble de leur œuvre, aussi bien sonore que graphique, j’aurai pu y ajouter Factory, Mo Wax, Heavenly records ou Warp, car je suis aussi sensible au visuel, à l’esthétisme d’une pochette qu’à la musique. Oliver Vaughan, Peter Saville ou Futura m’ont autant fait acheter d’album que les grands passeurs comme Bernard Lenoir. Que serait Endtroducing de DJ Shadow, This Mortal Coil, Doolittle des Pixies ou Mouvement de New Order, sans leurs pochettes. C’est quand même, Oliver Vaughan (V23) qui m’a le plus marqué par son univers global autour de 4AD faisant de ce label, un objet de quasi culte me concernant.

Pour terminer : Mes polos Fred Perry et des Skate Shoes, parce que chacun a son uniforme, et c’est celui dans lequel je me sens bien. Une brosse à barbe, parce que je suis barbu.


Loïc Berenguier
Avril 2016

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loicberenguier.com

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“Là, sous le vent…”

Sur son nouveau single, le songwriter belge, Thomas Jean Henri, nous invite à partager une nouvelle fois, l’hospitalité de Cabane. En compagnie d’ami(e)s chers, il entretient avec passion, la douceur des moments partagés.

Il y a peu de temps, tel un petit caillou blanc sur le chemin d’un conte de Perrault, Thomas Jean Henri avait discrètement publié une très belle relecture du (déjà) magnifique Efface la mer d’Orso Jesenka. J’y avais retrouvé, comme une évidence, un lien de parenté, une délicatesse empreinte de simplicité et de chaleur. La brûlure du moment magique , si rare en fait, que l’on sait la reconnaître et l’apprécier.

Sur ce nouveau single, on retrouve les fidèles, Caroline Gabard, Bonnie Prince Billy et Kate Stables au chant, Sean O’hagan aux arrangements. Et à nouveau, cette même impression de partager à l’unisson un moment merveilleux d’équilibre, de simplicité et de délicatesse.
Comme un ami que l’on n’osait espérer se joindre à eux, c’est François Marry qui s’invite en bonus à ce single, et nous offre Là, sous le vent, magnifique version française de “Here, in the Wind”.

L’artwork des deux singles, signé du duo belge boldatwork, est une extension sensorielle de l’univers musical de Cabane.
La pochette du premier single figurait cette fameuse cabane, que l’on imaginait comme un frêle refuge entre ciel et terre. La pochette du second, nous ouvre l’espace : l’air, la terre, la mer… et le feu d’une flamme intacte, qui brûle une nouvelle fois, dans ces deux nouveaux titres.

Ces morceaux me sont déjà indispensables. Comme une autre cabane à Liverpool, je ne cesse d’y revenir, d’y apprécier chaque note, chaque mot, chaque silence, de retourner une face, puis l’autre, de m’y réchauffer, l’âme et le coeur.

En deux singles et six chansons, Thomas Jean Henri est devenu cet ami inconnu — ce “frère” comme disait Daniel Darc — avec qui je partage discrètement une partie de mon intimité.

Il ne le sait pas, mais je me devais de lui dire.


Pascal BLUA
Avril 2016

 

Plus d’informations sur Cabane
cabanemusic.bandcamp.com

François Remoué

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LES ESSENTIELS DE FRANÇOIS REMOUÉ

Je ne suis pas du tout matérialiste, mais je suis attaché aux objets essentiels pour reprendre la proposition. L’objet essentiel a une essence, un parfum, un nom, une fonction et un lien subjectif avec mon environnement humain ou social, c’est le prolongement de moi-même, un capteur ou un diffuseur de vie, de désir ou de bien-être. L’essence de l’objet ce sont les sens qu’ils procurent.

L’ouïe
Les disques, objet sacré par essence. J’ai choisi, parmi des milliers de disques tous formats confondus, Pacific Street des Pale Fountains. Je l’écoute de manière quasi religieuse avec tout un cérémonial qui m’est très personnel. Ne jamais se lasser, toujours découvrir les subtilités et la variété de l’orchestration, être toujours à l’écoute, c’est un plaisir toujours renouvelé. L’ouïe et la vue pour les disques et leurs pochettes, c’est une alliance magique quand les sens se mélangent, c’est pour cela que j’aime les vinyles. Hommage aux disques et aux disquaires disparus ou toujours vivants, que j’ai fréquentés assidument (Fuzz, California Music, Tacoma, Rennes Musique, New Rose, Danceteria, Rough trade, Sister Ray…) Et comme la musique ça s’écoute, je suis très sensible à la (haute) fidélité de la restitution, la plus objective possible. Amplificateur à lampes et platine vinyle au design parfait au son chaud et ample sont de objets essentiels de sublimation de la musique. Un bel objet est un objet qui diffuse du beau.

La vue
Je suis un contemplatif, j’aime les paysages naturels, j’aime promener mes yeux à travers des voyages réels ou imaginaires. J’aime les voyages et ai une passion née de l’enfance pour la géographie des lieux et les cartes routières (la carte et le territoire).
J’aime beaucoup la ville et les villes (la forme d’une ville et ses plans) celles qui ont de la personnalité, souvent ce sont des villes portuaires : Liverpool, Glasgow, Dakar, New-York, Kobé, Valparaiso et Nantes (ce Lieu unique) ma ville natale pour laquelle j’ai un mélange d’attachement absolu et de détestation parfois… J’ai l’âme voyageuse.

J’aime aussi quand la nature et la ville sont sublimées, dans le Road Movie par exemple, par la vue et la vision grand large au cinéma, une autre grande passion : La Ballade Sauvage, Jérémiah Johnson, Mean Streets, Blow up, Cheyenn Autumn, Tabou, Dead man, Last Days sont autant de témoignages de cette passion. Quand la vue et l’ouïe (la bande son) se mêlent au cinéma, c’est le nirvana. Comme la musique, le cinéma a besoin d’un espace privilégié pour le vivre : Nostalgie des Cinémas Action ou de ce qu’il en reste, et des cinémas de ma jeunesse qui ont fermé : Olympia, Apollo, Le Racine…

L’odorat
J’aime les livres et leur odeur en particulier la poésie (ici, Cavafy- Poèmes anciens et retrouvés-), l’art de l’évocation. J’aime l’objet en « odorama », l’ode à l’odeur qu’il dégage directement ou par évocation. Le nez est quand même un organe très proche proche du cerveau.

Le toucher
J’aime les vêtements, ceux qui vous donnent une touche personnelle, une idée première de ce que vous êtes et une manière de se sentir bien. Je garde très longtemps mes vêtements surtout les chaussures et mes boots qui traversent souvent les décennies. J’aime aussi les associations de couleurs, les chaussettes colorées que l’on ne voit pas ou peu, j’aime l’idée de se sentir coloré de l’intérieur…. L’association des couleurs, c’est vraiment la touche élégante de l’homme (la cravate, objet essentiel pour un homme…).

J’aime aussi le toucher sans les vêtements…masser et être massé ; là, plus besoin d’objets, juste la conscience de soi et de l’autre mais aussi caresser un autre être vivant, un animal, un chat ou un cheval par exemple.. J’aime aussi toucher des « objets naturels » (j’aime cet oxymore !), les arbres, sentir un fruit dans sa main, la terre, du sable ou de l’eau.

Le goût
J’adore manger, les saveurs, je suis très gourmand, j’aime l’eau pure, les fruits (la banane) et les jus de fruits élaborés, toujours dans les jus de fruit, les bons vins (le bon grain de l’ivresse !), le Champagne (le bouchon), l’ivresse pétillante et joyeuse. J’aime aussi le verbe « se restaurer «, les nourritures terrestres qui alimentent les nourritures spirituelles. Qui forment et déforment les corps et les esprits…

Plus d’informations sur François Remoué
www.facebook.com/remoue
www.froggydelight.com

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