Lisa Balavoine

Avant de rencontrer Lisa, j’ai rencontré les mots de Lisa.
J’ai commencé à la lire en 2010, elle tenait un blog.
J’affectionnais son écriture délicate et discrète, son récit empreint de pudeur, d’émotions, de sentiments, son univers quasi intriguant et ses photos illustrant parfaitement ses mots.
Plus tard, un autre média social nous a permis de nous rencontrer.
Une Évidence.
Lisa était le prolongement de son écriture :
Délicate, discrète, sensible, entière et juste.
— Aurélie

LES ESSENTIELS DE LISA BALAVOINE

J’habite dans une vieille maison à Amiens où le système électrique est assez vétuste. Je me dis souvent que cette maison pourrait partir en fumée à tout moment et je me demande ce que je regretterais si un tel événement devait se produire.
Bien sûr, je serais triste car j’ai presque 48 ans de ma vie sous ce toit, mais en vrai, que me manquerait-il réellement ?
L’essentiel pour moi, ce sont les personnes qui accompagnent ma vie, mes enfants, mon amoureux, mes amis chers.
Le reste…

Sans doute serais-je triste de perdre ma bibliothèque, je tiens à mes livres comme à la prunelle de mes yeux, je les relis pourtant peu, mais je déteste les prêter, je déteste qu’on ne me les rende pas, je déteste ne pas retrouver le livre que je cherche.
Je ne voudrais pas qu’ils brûlent.
Ils sont comme ma famille.
Et puis, il y a les livres que j’ai écrits, je tiens à eux, ils sont un morceau de ma vie.

Sans doute serais-je triste aussi de perdre mes disques, surtout ceux qui me viennent de mes parents.
Mais lesquels me manqueraient réellement ? La musique, les chansons sont tellement indissociables de ma mémoire.
Ils resteraient là, en moi, quelque part.

En réalité, j’ai besoin de peu pour vivre : des litres de café, du gingembre sous toutes ses formes, une paire de boots qui brillent, un sac en tissu et des Converse, un jean. Ma paire de lunettes pour y voir clair, mon vieux Macbook pour écrire, un casque pour écouter des podcasts et la radio.
Mes meubles viennent de chez Emmaüs, aucun n’a de valeur commerciale, en revanche j’ai quelques oeuvres d’artistes, des sculptures, des photographies, ça oui j’y tiens davantage.

Mais ce à quoi je tiens par dessus tout prend peu de place : les trois bagues qui me restent de ma mère, les mots écrits de la main d’Annie Ernaux qu’elle m’a envoyés après la parution de mes livres et que j’ai encadrés, le premier cahier de chansons que mon amoureux a écrit et dessiné pour moi, les photos des personnes que j’aime.

L’essentiel est là, dans ces petites choses qui font battre le coeur.
Presque rien, tout pour moi.

Lisa Balavoine
Juillet 2022

Plus d’informations sur Lisa Balavoine
facebook.com/lisa.balavoine
instagram.com/lisa.bumblebees
bandcamp.com/album/wowowo

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